Le surendettement des ménages
Enquête de la Banque de France (2011) Publication Janvier 2013
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Consultation et téléchargement (50 pages) |
Célibataires, seniors et… surendettés L’enquête de la Banque de France montre, par miles surendettés, une forte présence de personnes seules et de plus de 55 ans.Une vraie plaie. En cinq ans, la Banque de France a reçu plus de 1 million de dossiers de surendettement, dont plus de 900000 ont été jugés recevables. Une tendance qui, dans un contexte de crise et de fort chômage, devrait se confirmer dans les mois, voire les années à venir. Profil type du surendetté? Une personne vivant seule, locataire, employée ou ouvrière et disposant, chaque mois, de faibles revenus.
Tel est le constat de l’enquête typologique de la Banque de France, que notre journal dévoile en exclusivité. Une étude réalisée tous les trois ans dont il ressort cette année, fait nouveau, que de plus en plus de seniors sombrent dans la spirale infernale du surendettement. Et pas seulement à cause des redoutables crédits à la consommation, aux taux d’intérêt exorbitants. Dettes immobilières, factures de la vie courante tombant rituellement à la fin du mois… Les causes sont multiples, ce qui rend le problème d’autant plus difficile à résoudre. Il faudrait pour cela que l’Etat, dont l’implication est jugée « encore trop faible » par la Cour des comptes, fasse plus de prévention et ne soit pas seulement à la manœuvre pour organiser le traitement de ces centaines de milliers de cas.
Entre les organismes de crédit et l’Etat, le ton monte Certes, des mesures ont été prises ces dernières années. D’autres seront aussi mises en place dans les prochains mois. Sera-ce suffisant? Pas sûr. Difficile de progresser sur le sujet sans une réelle collaboration avec les banques, même si celles-ci, ici ou là, font preuve d’initiative. Entre établissements de crédit et pouvoirs publics, le ton monte. Les premiers poussent des cris d’orfraie à l’idée de financer le registre national des crédits que les seconds souhaitent mettre en place et agitent la menace que ferait peser pour l’emploi le plafonnement des frais bancaires.
Article paru dans Le Parisien du 18 février 2013 |